Je rappelle à l'attention de M. de Courson que l'on peut aimer les familles tout en étant favorable à une plus grande égalité devant l'impôt. Nous pensons qu'il est normal de taxer plus fortement les hauts revenus de certaines familles que les revenus plus modestes d'autres familles ; cela n'a aucun rapport avec le fait d'aimer ou non les familles.
Dans ce esprit, nous proposons, par cet amendement, de plafonner à 2 590 euros la réduction d'impôt issue de l'application du quotient conjugal. Selon une simulation réalisée par la direction générale du Trésor en 2011, l'instauration de ce plafond à cette date aurait induit une recette de 1,35 milliard d'euros ; on peut donc supposer que ce montant serait beaucoup plus élevé aujourd'hui.
Afin de rassurer tout le monde, notamment ceux qui aiment les familles – c'est aussi mon cas, que les parents soient mariés ou non – , je précise que seuls 4 % des couples mariés ou pacsés verraient leur impôt augmenter légèrement à la suite de cette réforme. Celle-ci satisferait la société dans son ensemble et rendrait l'impôt plus progressif.