Je regrette que l'on oublie complètement dans ce pays la catégorie sociale des ouvriers. Beaucoup d'entre eux sont soumis à des rythmes de travail en deux fois huit heures ou en trois fois huit heures et ne bénéficient pas, de ce fait, des transports collectifs, qui ne fonctionnent pas en permanence la nuit, tôt le matin ou très tard le soir. Il faut donc imaginer autre chose pour cette population, et tel est l'objet de mon amendement.
Monsieur le rapporteur général, vous nous dites que des dispositifs existent. Je le sais bien, mais la singularité de cet amendement réside dans l'idée de connecter les besoins, qui se manifestent en particulier dans le monde ouvrier, avec le versement transport, payé par les employeurs de ces mêmes ouvriers. Ce versement transport ne bénéficie pas aux salariés de l'entreprise concernée. Voilà l'idée de cet amendement.
Je sais bien, monsieur le secrétaire d'État, que l'Assemblée ne va pas l'adopter en l'état, mais il est indispensable de trouver des solutions. Du fait des dispositions que vous avez prises, le litre de diesel a augmenté de 8 centimes le 1er janvier 2018 et progressera de 6,5 centimes le 1er janvier 2019, ce mouvement étant appelé à se poursuivre ; le rendement supplémentaire pour l'État atteindra, au terme de l'année 2022, 14,2 milliards d'euros. Vous imaginez la ponction que cela va représenter, notamment pour les personnes qui travaillent ? En outre, le prix de la matière première, le pétrole, augmentera lui aussi. La conjonction de ces deux hausses est une bombe atomique ! Nos concitoyens vont se révolter, et ils auront quelques bonnes raisons de le faire !