Cette séance a quelque chose d'assez particulier. Il y a quelques instants, on nous a demandé de voter la fin d'une exonération pour des propriétaires, peut-être des personnes âgées, qui louent ou sous-louent des chambres à des travailleurs saisonniers ou à d'autres. Nous nous y sommes opposés. Pour le coup, vous ne nous avez pas parlé de concertation préalable : vous n'êtes pas allés voir tous ces gens qui essaient d'arrondir leurs fins de mois avec ces locations modestes pour leur demander s'ils étaient d'accord : la suppression de l'exonération est tombée d'un coup, brutalement.
Et là, en ce qui concerne les journalistes – nous y reviendrons à l'occasion d'un prochain amendement – , vous nous répondez qu'il faut en reparler aux représentants de la profession.
Je ne sais pas si notre collègue Bothorel aura le courage de maintenir son amendement jusqu'au bout – j'espère qu'il ne s'est pas trop fait taper sur les doigts par sa chef de file – , mais nous trouvons, pour notre part, que ce parallélisme des formes est curieux et en dit long sur votre manière de considérer les Français : pas de concertation avec les petits et une concertation avec ceux qui ont largement les moyens de négocier et de se défendre.