Nous avons déposé une série d'amendements qui visent à défendre le pouvoir d'achat des retraités. Il faut dire que, depuis une bonne dizaine d'années, ils constituent certainement la catégorie de la population française qui a été la plus taxée, la plus pénalisée par une succession de politiques d'austérité qui ont frappé la France.
On peut citer la contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie, dite CASA, taxe de 0,3 % sur les pensions destinées à financer la dépendance ; la hausse récente de la CSG ; le retrait de la demi-part des personnes âgées se retrouvant seules ; le gel des pensions ; les hausses de cotisations AGIRC et ARRCO, et enfin, en 2014, l'imposition de la majoration de retraite des personnes ayant élevé trois enfants.
L'addition de ces mesures a pu rendre imposables des retraités qui ne l'étaient pas. Ils sont aussi devenus redevables de la redevance audiovisuelle. Certains m'expliquent, dans ma permanence, qu'au fil des ans ils ont perdu un mois de pension. Alors que d'autres perçoivent un treizième mois de salaire, eux se retrouvent avec onze mois de pension.
Il faut prendre une série de mesures de rattrapage de ce pouvoir d'achat perdu. L'amendement vise à rétablir l'exonération de la majoration de retraite dont bénéficiaient ceux qui avaient élevé trois enfants. Nous espérons que le Gouvernement prêtera une oreille attentive à cette disposition et que le débat pourra enfin s'ouvrir.