On reste dans une thématique connexe, quoique non identique : celle des aidants familiaux. Être aidant familial, c'est choisir de sacrifier une partie de sa vie professionnelle et de sa vie tout court pour accompagner un proche en situation de handicap ou de dépendance. Cet amendement vise à exonérer d'impôt sur le revenu la rémunération ou l'indemnité versée à l'aidant familial dans le cadre de cet accompagnement.
Je considère que c'est une forme de justice. D'abord, il est dans l'intérêt de la société de développer et d'encourager cette prise en charge en famille, car, sinon, c'est la financiarisation et le placement au sein d'établissements spécialisés, avec tous les coûts afférents. Cela représente un surcoût global pour la collectivité dans la prise en charge du handicap et de la dépendance, sans parler des débordements que les missions d'investigation ont mis à jour.
Ensuite, les aidants contribuent à la constitution du lien humain. Ces rémunérations ou indemnités ne représentent pas un revenu, mais une compensation, d'ailleurs bien étroite par rapport au sacrifice que ces personnes font dans leur vie professionnelle, et insuffisante pour couvrir le surcoût engagé. En effet, l'accompagnant doit toujours faire face à un reste à charge.
Pour toutes ces raisons, je vous propose de voter cet amendement qui permettra d'encourager ce statut d'aidant familial déjà consacré par une loi de 2015.