La générosité ne tient pas seulement à cette possibilité – sinon il ne s'agit pas d'une générosité totalement désintéressée. Certes, cela peut aider, mais le fait de supprimer un impôt le peut également. En effet, quand on fait un don à une association caritative, on a droit à 66 % de déduction sur l'impôt sur le revenu : un don de 100 euros en coûte quand même 34 au donateur. En supprimant l'ISF, on a certes supprimé la déduction dont cet impôt pouvait faire l'objet – elle est désormais applicable à l'IFI, mais tout le monde ne paie pas ce nouvel impôt, en tout cas pas dans les mêmes proportions – , mais on a aussi donné aux Français, notamment les plus aisés d'entre eux, la possibilité, s'ils le souhaitent, d'être plus généreux. Je ne voudrais donc pas qu'on dise qu'on ne donne qu'à cause de la déduction fiscale et ce n'est d'ailleurs pas le but de la fiscalité que d'encourager à 100 % la générosité. Les Français sont parfois généreux sans pouvoir bénéficier d'une déduction fiscale ; je connais même des gens qui n'encaissent pas…