Malheureusement, monsieur Valls, je ne connais pas la langue de bois et je n'y vais pas par quatre chemins : si j'avais voulu mettre en cause le précédent gouvernement, je l'aurais fait beaucoup plus directement que cela !
Je répète le point de vue que je suis venu défendre ici : on ne peut pas dire que le lien entre le terrorisme et les ventes d'armes est inexistant. En effet, il peut arriver que des armes que nous livrons à l'étranger se retournent ensuite contre nous. Nous constatons parfois un mésusage de ces armes. Ainsi, je pense que personne dans notre assemblée ne souhaitait que des armes livrées à l'Arabie saoudite soient utilisées contre des populations civiles ; pourtant, c'est vraisemblablement ce qui se produit. De même, j'ai déjà évoqué le Qatar, qui a bénéficié de livraisons d'armes à hauteur de 7 milliards d'euros. Il est aujourd'hui légitime de formuler des doutes sur leur utilisation.