Il y a dans notre groupe une forte composante ultramarine, et je m'exprime en son nom et en celui de l'ensemble de notre groupe.
L'essentiel des arguments que m'avaient transmis mes collègues ont été avancés lors des différentes interventions, et je ne les répéterai pas.
Je souhaiterais répondre à notre collègue de La République en Marche, Saïd Ahamada, qui semblait reprocher à la gauche de cet hémicycle de venir au secours de foyers fiscaux favorisés. D'abord, cela a été rectifié : ce ne sont pas 4 % mais 20 % des foyers qui sont concernés 4 %, et sont donc touchées les couches moyennes et supérieures. En outre, les montants échappant à l'impôt sont réinvestis ou consommés au bénéfice de ces territoires. Cette majorité, qui a fait tant de cadeaux fiscaux à 0,01 % des Français les plus riches, n'est pas très bien placée pour brandir cet argument de la justice pour justifier la fin d'un abattement profitant aux couches moyennes et supérieures.
Surtout, je ne comprends pas votre position, et ce n'est pas la première fois que la majorité et le Gouvernement ont une réaction de ce type, car il m'avait semblé que le Président de la République et certains ministres s'étaient livrés à un exercice de contrition et de mea culpa ces derniers jours sur la nécessité de mieux écouter et prendre en considération les territoires et les corps intermédiaires, d'être davantage à l'écoute et moins hors sol. Ce qui m'étonne, c'est que tous les représentants des territoires concernés, y compris les parlementaires de votre majorité qui en sont issus, sont unanimement opposés à cette mesure, mais vous persistez à ne pas les écouter. Je ne pense pas que l'on puisse prendre de bonnes mesures contre l'avis de tous les gens de terrain concernés.