Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du jeudi 18 octobre 2018 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2019 — Article 4

Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics :

J'avoue, monsieur Carrez, que votre intervention m'a amusé. Je le dis d'autant plus que je peux prendre l'engagement solennel, devant la ministre de l'outre-mer, que le Gouvernement ne touchera pas aux crédits de l'outre-mer – d'ailleurs nous les augmentons.

Prenons du recul. Je respecte les différentes opinions qui se sont exprimées, et je les comprends, comme je comprends les difficultés de ces territoires. Le chiffre de 22 % de taux de chômage a été cité ; c'est le même dans ma commune ! Il n'y a pas, d'un côté, ceux qui aiment un territoire et, de l'autre, ceux qui ne l'aiment pas ; il y a peut-être des gens un peu plus ignorants d'un sujet ou d'un autre. En outre, il me semble légitime que, même si vous êtes député de la nation, vous défendiez en partie ce qui vous touche le plus, à savoir votre territoire. Cela étant, monsieur le député, vos arguments sont souvent faux, notamment pour ce qui concerne les chiffres, nous y reviendrons.

Votre question est importante ; puisque, jusqu'à présent, personne ne l'avait posée, je me permets d'y répondre. Nous nous engageons à ne pas diminuer les crédits des outre-mer. Ils augmentent même de 20 %, en passant de 2 milliards à 2,4 milliards, soit une augmentation de 400 millions d'euros, alors que nous parlons là de 70 millions – je reviendrai sur tous les chiffres dans quelques instants. Ces 400 millions, obtenus par Mme Girardin, représentent la plus importante augmentation des crédits d'outre-mer – je le dis notamment à l'attention de ceux qui furent naguère aux responsabilités. De plus, monsieur le député, depuis l'adoption de la magnifique LOLF – la loi organique relative aux lois de finances – , les décrets d'avance, que les gouvernements venaient vous présenter en vue de raboter des crédits, n'existent plus : à la demande du Président de la République et du Premier ministre, je n'en présenterai pas tant que je serai ministre de l'action et des comptes publics, afin de garantir la sincérité de nos budgets. Nous avons donc sanctuarisé l'augmentation des crédits de l'outre-mer et, jusqu'à la fin du quinquennat, ces 2,4 milliards d'euros ne seront pas amputés d'un seul euro.

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