Que ce rattrapage soit nécessaire, je n'en disconviens pas. Les territoires ultramarins n'ont pas à demander l'aumône mais il faudrait sans doute faire un peu plus. Mais il n'est pas possible d'affirmer, comme je vous entends le faire depuis onze heures ce matin, que les outre-mer sont maltraités en matière de finances – je vous ai écoutés silencieusement, voire religieusement.
Et connaissez-vous le montant de l'impôt sur le revenu acquitté par les ultramarins, si vous m'autorisez cette distinction géographique : 800 millions d'euros pour 4 milliards de dépenses fiscales. Et vous protestez pour 70 millions d'euros concernant 4 % des contribuables les plus riches ! J'ai entendu des propos excessifs, parfois même insultants pour la politique gouvernementale, alors que nous augmentons les crédits de 20 %.
Je me permettrai d'ajouter quelques mots à propos des territoires ultramarins qui jouissent d'une fiscalité propre, laquelle, comme Mme la ministre l'a souligné, peut faire l'objet d'un débat. Je pense notamment à la Nouvelle-Calédonie et à la Polynésie fiscale…