Il faut que les choses soient claires : on ne peut pas rester dans la confusion. Le problème soulevé par l'amendement no 2220 n'est pas simple : il importe d'en identifier les éléments essentiels.
Premièrement, tout le monde s'accorde à reconnaître que le crédit d'impôt dont il est question, qui a été concédé dans l'objectif de promouvoir les activités productrices dans l'île, a été dévoyé. Si vous interrogez un moteur de recherche sur internet avec les mots-clés « investissement immobilier en Corse », vous comprendrez rapidement que l'argent public n'a pas à favoriser les opérations de ce type, qui bradent notre patrimoine foncier, causent une sélection par l'argent et mettent en place une économie résidentielle – bref, dont l'effet est intégralement négatif.
Cependant, les Corses ne doivent pas être pénalisés collectivement – cela aussi, il faut le dire. Il est heureux que ce crédit d'impôt aide des familles à procéder à des investissement modestes. Ce sont des personnes qui génèrent des revenus par leur travail et non par la spéculation. C'est pourquoi il est nécessaire de recentrer le bénéfice de ce crédit d'impôt.
Vous nous dites, monsieur le rapporteur général, que nous reverrons cela en deuxième lecture. Je ne vois pas pourquoi ! Comprenons-nous bien : les activités de nature familiale ne doivent pas être exclues du dispositif, seules les activités spéculatives doivent l'être. Ce n'est tout de même pas compliqué ! Monsieur le rapporteur général, monsieur le ministre, essayons dès aujourd'hui de recentrer le crédit d'impôt au nom de l'intérêt collectif.