L'avantage des amendements de suppression, c'est qu'ils permettent de débattre à nouveau d'un article.
Peut-être est-ce le lot d'un groupe central comme le nôtre d'être pris entre les feux d'une opposition de droite et d'une opposition de gauche. D'un côté, M. Larrivé nous reproche avec talent de ne pas aller assez loin tout en montrant que son propre amendement ne peut pas aboutir parce que nous allons jusqu'où il est possible d'aller et, d'un autre côté, on assure que l'encadrement de l'action menée aujourd'hui aboutirait paradoxalement à multiplier les contrôles arbitraires, notamment au faciès !
Une liste de points sera établie par décret, un encadrement existe sur ce qui est possible et ce qui ne l'est pas mais, malgré tout, d'aucuns considèrent que nous cherchons à légaliser des pratiques qui sont déjà interdites ! Ce n'est pas sérieux ! Nous discutons d'un projet de loi visant à lutter contre le terrorisme, nous cherchons à faire en sorte que des lieux potentiels d'entrée soient protégés et c'est ce que nous faisons.
Ce double débat, précisément, montre que le Gouvernement est parvenu à un point d'équilibre entre libertés publiques et sécurité du territoire.