Monsieur le rapporteur général, la plupart des ONG internationales, notamment les plus sérieuses et les plus expertes – Oxfam, Coalition PLUS, One – réclament cette taxe. Votre argument ne tient donc pas.
Ensuite, je m'étonne du sort réservé aux mesures héritées de la majorité précédente : vous en conservez certaines – ainsi du prélèvement à la source que vous mettez en oeuvre dès cette année alors qu'il s'agit d'une véritable usine à gaz – tandis que, lorsqu'il est question de spéculation – appelez-la comme vous voulez, mais il s'agit d'activités nocives – , vous mettez en avant un mur technique infranchissable. Je ne crois pas à l'argument de la complexité technique.
Pour répondre à M. Alauzet, il n'y a pas de contradiction : la taxation fera peut-être diminuer le volume de transactions – nous aurons ainsi atteint le premier objectif – et, si les transactions devaient continuer, elles rapporteraient de l'argent à l'État. Nous pourrions proposer ensemble un amendement pour les interdire totalement, mais nous savons qu'il ne serait pas applicable dans le cadre actuel. Donc taxons – au moins l'État y gagnera – et arrêtons de nous abriter derrière de fausses raisons.