Je suis étonnée que nous discutions d'abord de l'amendement no 2106 , qui est un amendement de repli par rapport à une autre proposition qui sera examinée ultérieurement.
Depuis le 1er janvier 2018, les dividendes perçus sont taxés à 30 % – 17,2 % de prélèvements sociaux et 12,8 % d'impôt sur le revenu. Il faut aussi rappeler que la flat tax s'applique de la même façon à tous les dividendes, quel que soit le statut juridique de l'entreprise.
Une fois n'est pas coutume, je prendrai un exemple pour me faire comprendre. M. X. , qui touche 100 000 euros de dividendes, est imposé à 12,8 % au titre de l'impôt sur le revenu. M. Z, ouvrier célibataire, sans enfant, qui gagne 24 000 euros, soit un salaire de 2 000 euros par mois, qui a une part de quotient familial et dont le revenu imposable s'établit, après abattement de 10 % pour frais, à 21 600 euros, sera imposé au taux marginal de 14 % – taux de la première tranche du barème progressif de l'impôt sur le revenu – sur 11 636 euros alors que M. Y. , bien que touchant 100 000 euros de dividendes, ne le sera, lui, qu'à 12,8 %.
Cet amendement vise donc à porter le taux de la flat tax à 31,2 %, afin d'aboutir à un taux d'imposition à l'IR de 14 %, qui est celui de la première tranche.