Cet amendement vise à apporter une solution à deux problèmes. Le premier touche la capacité des Françaises et des Français à mieux épargner pour leur retraite ; le second, l'allocation de cette épargne vers le capital des entreprises.
Aujourd'hui, la préparation de la retraite est absorbée par certains produits, notamment par les fonds en euros de l'assurance-vie. Ainsi, 23 % des Françaises et des Français qui détiennent des titres d'assurance-vie expliquent qu'ils y ont investi pour leur retraite.
Cela pose deux problèmes. D'un côté, le placement sur des fonds en euros ne permet pas à l'épargnant de faire véritablement fructifier ses économies et le fruit de son travail. D'un autre côté, ces fonds en euros étant liquides et exigibles à tout moment, les sociétés d'assurance ne peuvent pas les investir au capital des entreprises.
Il s'agit donc de permettre au détenteur d'un contrat d'assurance-vie depuis plus de huit ans de basculer sans frottement fiscal ce contrat vers un plan d'épargne retraite populaire – PERP – , bien sûr chez le même assureur.
Cela aurait deux avantages. Le premier serait, pour l'épargnant, de basculer son épargne de fonds en euros exigibles à tout moment vers un plan d'épargne retraite offrant un rendement supérieur. En contrepartie, l'assureur obtiendrait davantage de visibilité sur ses passifs, et pourrait investir au capital des entreprises. Le présent amendement est donc tout à fait conforme à l'esprit de la loi PACTE.