Lors des débats sur la loi PACTE, il a été indiqué que le régime fiscal applicable aux crypto-actifs serait défini dans le projet de loi de finances. Nous y voilà.
Aujourd'hui, à la suite d'une décision du Conseil d'État, trois régimes fiscaux peuvent s'appliquer à la cession de crypto-actifs. Il faut donc absolument clarifier la situation.
Si la loi PACTE a renvoyé au PLF la définition du régime fiscal, elle comporte une définition de ce que sont les crypto-actifs. L'amendement fait référence à cette définition. Il ne pourra donc être mis en oeuvre qu'après la promulgation de la loi PACTE. Il prévoit que les plus-values de cession de crypto-actifs en monnaie-fiat, c'est-à-dire en monnaie courante, en euros par exemple, sont assujetties au prélèvement forfaitaire unique – PFU. Cela ne concerne pas ceux qui font commerce des crypto-actifs, bien sûr – c'est un autre sujet – ni les échanges entre crypto-actifs – ce serait d'ailleurs assez compliqué puisqu'ils ne sont pas traduits dans une monnaie.
Dans ce système de PFU, le fait générateur du calcul de la plus-value de cession est très clair : c'est la cession, la transformation en monnaie-fiat. La plus-value représente la différence entre le montant d'achat et celui de la vente. La définition des crypto-actifs est donnée par la loi PACTE et le dispositif pourra entrer en vigueur lorsque PACTE sera promulguée.
Cette clarification est nécessaire – on ne peut pas attendre plus longtemps – et elle s'inscrit dans le calendrier que vous aviez fixé.