L'échec n'étant pas fatal, je vais essayer de faire passer cet amendement ! J'ai bien entendu les propos de M. Saint-Martin. Évidemment qu'il faut placer son argent pour le rendement et pas pour la défiscalisation, mais on ne peut pas dire non plus que moins il y a d'aides fiscales, mieux on se porte ! La vérité de l'épargne, ce n'est pas tout à fait cela : l'épargne est largement contingentée, canalisée par les mécanismes fiscaux. Sinon, elle va vers ce qu'il y a de plus certain, dont le rendement est le plus sûr, c'est-à-dire l'assurance-vie – qui occupe, en France, une place gigantesque – , la dette souveraine et, de manière plus marginale, les entreprises cotées. Elle ne se dirige pas vers ce qui est dangereux.
Cet amendement a pour objet d'instituer un dispositif IR-jeunes pousses, afin de favoriser l'investissement dans de petites entreprises. Il s'inspire de ce qui existe en Angleterre. C'est un support fiscal très efficace. Je propose de porter à 50 %, au lieu de 18 %, le taux de réduction du dispositif Madelin lorsque l'investissement porte sur des entreprises de moins de trois ans. C'est très incitatif. Bien sûr, cela a un coût, mais il ne faut pas seulement raisonner en termes de coût, mais plus globalement en bilan coût-opportunité. Or, je pense que c'est une véritable opportunité.