Vous avez bien vu, madame la secrétaire d'État, que nous étions vraiment très nombreux à défendre le monde agricole. Depuis plus de vingt ans, les petites exploitations familiales disparaissent, et vous en connaissez la raison : l'absence de liquidités, toute leur valeur étant dans la terre, et l'impossibilité qui en découle pour les héritiers de s'acquitter des droits de mutation. Le fils ou la fille qui souhaite reprendre l'exploitation se trouve à la fois dans l'obligation de payer des droits de mutation et souvent d'indemniser ses frères et soeurs, et donc de s'endetter, ce qui l'empêche bien évidemment de mettre de l'argent dans des projets, dans de nouvelles cultures – autant de fonds qui manqueront pour assurer la pérennité de l'exploitation.
Je vous donne un exemple : en Seine-et-Marne, on voit depuis deux ou trois ans des fonds d'investissement étrangers, notamment chinois, qui achètent des terres dans une logique exclusivement de rentabilité financière, …