Merci, monsieur le président.
Voici une autre source : Alternatives économiques, 2017. Par rapport au début des années 1980, en parts de bénéfices, il y a aujourd'hui deux fois plus de dividendes que d'investissements. Au début des années 1980, avant que ne commence, avec la « révolution conservatrice » des Thatcher et consorts, ce qu'on appelle la financiarisation, c'était l'inverse.
Ce qu'on observe donc au plan macroéconomique, en réalité – et, mon cher collègue Labaronne, je donnerai ma source : cela provient d'une étude parue dans Le Monde à la fin 2017 – , c'est que quand l'argent passe dans les dividendes, partout les inégalités explosent, le chômage explose, les bénéfices explosent, mais pas les investissements.
Pour ce qui concerne les entreprises du CAC 40, les chiffres que je citais tout à l'heure sont ceux de l'INSEE.
Tout ça pour dire que ce que vous faites, c'est exactement ce que font les médecins de Molière : on propose toujours plus de saignées, jusqu'à être sûr que le malade va mourir. Peut-être cela arrivera-t-il un jour – toutefois, j'espère que nous parviendrons avant au gouvernement, de manière à l'éviter.