Le projet de loi commençait très mal. Dès le titre, il tendait à éluder, esquiver, taire ce qui saute pourtant aux yeux de chacun. Nous serions donc réunis pour « renforcer la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » ? Très bien, mais quel terrorisme ? Le terrorisme bouddhiste, taoïste, pentecôtiste, catholique ?
Tout le monde ici sait bien de quoi et de qui il s'agit. Le dire, l'écrire clairement noir sur blanc demanderait-il un tel courage que notre assemblée n'oserait prononcer le mot ? Pourtant, vous le savez, il s'agit de lutter contre le terrorisme islamiste, contre ceux qui tuent, qui assassinent au nom d'Allah, qui égorgent en criant « Allahu akbar », qui martyrisent en récitant des sourates du Coran. Ce sont eux que nous combattons et il faut les nommer pour éviter justement de les confondre avec les musulmans, qui ne partagent en rien leur folie meurtrière.