Tout le monde se félicite du retour à l'équilibre des comptes, mais un équilibre à quel prix ?
Comme d'autres, je mentionnerai le CICE et ces exonérations et allégements de 20 milliards d'euros – deux fois au cours de l'année, – et certaines exonérations ne sont plus compensées. Pour le groupe de la Gauche démocrate et républicaine, c'est aussi un avant-goût de la fusion que vous voulez entre PLF et PLFSS. Malheureusement, l'hôpital devra encore faire des efforts : 900 millions d'euros ! Quand on connaît la situation des hôpitaux, comment peut-on encore oser demander au personnel sous pression dans les hôpitaux de faire encore des efforts ? Sans doute est-ce un problème d'organisation, puisque, présentant le plan santé, le Président de la République soutenait que ce n'était pas un problème de sous-financement, mais un « handicap d'organisation ». Cela ne nous rassure d'ailleurs absolument pas, dans la perspective de la réorganisation dans les territoires avec les hôpitaux dits de proximité : un certain nombre de services seront totalement asséchés.
C'est un budget au service de la baisse du coût du travail qui ne répond pas aux besoins réels de la population : la progression de l'ONDAM est fixée à 2,5 %, alors que la progression naturelle des dépenses de santé s'élève à 4,5 %, ce qui, avec une médecine de plus en plus performante, qui requiert de plus en plus de moyens, n'a rien de scandaleux.
C'est pour nous aussi un budget qui ne va vraiment pas dans le bon sens.