L'intitulé de votre ministère, « cohésion des territoires », résume à lui seul le défi que nous avons, collectivement, à relever. La cohésion, c'est le lien quasi indestructible entre les différentes parties d'un tout. Or dans certains territoires, ce lien a été abîmé, voire rompu. Il faut remettre du lien dans nos territoires et nos quartiers. Les enjeux sont importants et les engagements sur ce quinquennat multiples. Je voudrais insister sur deux d'entre eux.
Sur le logement digne pour tous d'abord, j'ai posé une question au Gouvernement sur ces milliers de femmes et d'hommes qui, chaque jour, dorment dans la rue. Le groupe Modem soutient la volonté du Gouvernement de sortir de l'urgence et d'une réponse purement quantitative, avec notamment le programme « Logement d'abord ». Mais de nombreux acteurs s'inquiètent de l'annonce d'une baisse de plusieurs millions d'euros des crédits alloués aux centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Que répondez-vous à ces craintes d'acteurs qui, chaque jour, accompagnent les sans-abri dans un parcours de reconstruction ?
En second lieu, depuis de nombreuses années, l'ensemble des sommes dévolues aux quartiers prioritaires par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), par des collectivités territoriales à travers les centres sociaux, les espaces jeunesse, les polices municipales, sont colossales. Malheureusement, on doit faire un constat d'échec car la situation dans les quartiers se dégrade. Les associations jouent un rôle essentiel pour apaiser ces territoires. Ne serait-il pas pertinent de renforcer leur rôle de manière à réduire les inégalités sociales dans ces quartiers ? L'accompagnement par ces associations devrait donner lieu à labellisation, car ce qui fonctionne bien au niveau local doit pouvoir être généralisé. Ainsi, l'association « Tous en stage », que vous connaissez, permet aux jeunes des quartiers de découvrir de nouveaux horizons. Ce projet va d'ailleurs être développé dans un collège de ma commune, qui sera le seul en Seine-et-Marne. Que pensez-vous aussi du transfert de certaines actions portées par les collectivités territoriales à ces associations qui seraient labellisées ?