Je vous ai écouté avec un très grand intérêt et j'aurais des questions à vous poser sur trois grands thèmes.
D'abord, comment voyez-vous l'avenir des MSAP, leur pérennité et les défis qui leur restent à relever, face aux critiques, parfois vives, dont certaines font l'objet ? Vous avez évoqué les groupes de travail récemment mis en place pour penser la MSAP de demain. Sans anticiper sur les résultats de leurs travaux, existe-t-il selon vous un ou des points communs qui expliquent l'immense succès rencontré par certaines de ces maisons, et que l'on pourrait dupliquer dans l'ensemble des MSAP ?
Ensuite, les tiers-lieux – appellation peu évocatrice – couvrent tout un champ de possibles : ateliers partagés, coworking, partage et travail en commun et, pour le sujet qui nous occupe, un nouveau dynamisme dans nos territoires, métropolitains ou ruraux. Quel rôle, selon vous, les collectivités devront-elles jouer dans leur développement ?
Enfin, vous avez parlé des contrats de ruralité. À ce propos, la multiplicité des outils de contractualisation entre l'État et les collectivités territoriales et leurs groupements ne favorise-t-elle pas le saupoudrage des crédits alors que le contexte de contrainte budgétaire exige que le soutien de l'État soit d'une précision chirurgicale pour être efficace ? Leur refonte en un seul contrat ne permettrait-elle pas de mettre un terme au clivage entre politique rurale et politique urbaine et de garantir ainsi une véritable cohésion et une équité de traitement entre les projets des territoires, notamment pour ce qui est des attributions de dotations ?