Intervention de Julien Denormandie

Réunion du mardi 9 octobre 2018 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Julien Denormandie, secrétaire d'État auprès du ministre de la cohésion des territoires :

Les MSAP connaissent un immense succès, pas partout cependant. Je crois profondément à leur rôle car les politiques publiques doivent mettre l'accent sur l'accès aux services. Les 1 300 MSAP ne sont pas d'un modèle unique, certaines sont gérées par La Poste, d'autres par des collectivités locales, et le niveau de services est différent. Nous avons assuré leur financement en 2018 et nous l'augmenterons en 2019. Ensuite, nous voulons savoir quels services elles doivent rendre, qu'elles ne rendent pas aujourd'hui. C'est l'objet du travail en cours dont j'ai parlé et qui devrait être achevé en fin d'année.

Les tiers-lieux sont essentiels puisque 60 % des salariés sont favorables au télétravail. Une des questions sociétales qui se pose à nous est notre lien au travail ; le projet politique que je défends est de remettre le travail au centre de tout et l'aménagement du territoire a un lien direct avec le travail. Souvent, on me dit : « je n'ai pas de travail parce que je n'ai pas de possibilité de mobilité » ou « parce que je n'ai pas de logement ». On cite un chiffre terrible que je n'ai jamais réussi à vérifier : entre 2007 et 2012, il y aurait eu 500 000 refus de postes offerts à cause du logement, et il en va sans doute de même à cause du transport. Avec Mme Elisabeth Borne, Mme Muriel Pénicaud et M. Jacques Mézard, nous avons eu une réunion de travail lorsque nous avons été nommés, et nous nous sommes rendu compte qu'il n'existait pas de carte superposant les pôles d'emploi, les pôles de mobilité et les pôles de logement. Chacun de son côté connaissait les zones tendues, mais on n'avait jamais mené une réflexion globale en termes de politique d'aménagement. Les tiers lieux permettent d'y répondre, en partie seulement bien sûr. Suite à l'excellent travail de M. Patrick Levy-Weitz, nous allons inciter à la création de 300 « fabriques du territoire », des tiers-lieux structurants, en plus des 1 800 tiers-lieux, qui existent déjà dans le monde rural comme dans les métropoles. Nous y mettrons beaucoup d'argent, soit 100 millions d'euros d'ici fin 2021. Nous allons aussi structurer les tiers lieux en créant un vrai réseau national.

Enfin, s'agissant de la multiplicité des contrats, j'ai une approche pragmatique. Le danger en créant un contrat global serait d'ajouter un contrat à beaucoup d'autres. C'est un sujet que l'Agence nationale de cohésion des territoires devra traiter de manière pragmatique.

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