Madame Laurence Gayte, j'annoncerai demain à Marseille, en marge du congrès de l'Union sociale pour l'habitat (USH), notre grand plan « Initiative copropriétés » qui vise, avec les mêmes principes que le programme « Action coeur de ville », à trouver des solutions territoriales, en partenariat avec les élus locaux et acteurs financiers pour répondre à ce défi. On compte plus de 700 copropriétés dégradées, avec 56 000 logements. Après un gros travail d'identification, nous savons exactement lesquelles nous devons gérer en premier lieu. Nous mettons en place une méthode de travail, des priorités d'action, des moyens financiers significatifs avec nos partenaires, et de nouveaux outils dont certains figurent dans la loi ELAN et d'autres, que j'annoncerai demain.
En ce qui concerne le 1 % « oeuvres d'art », faut-il l'étendre aux stades de football, aux gymnases – aux écoles peut-être ? La vraie question est de savoir si l'ANRU s'occupe des seuls logements, ou des logements et des installations publiques. L'État a fait l'effort de revenir dans le financement de l'ANRU, qui réunissait surtout les bailleurs sociaux, les collectivités et Action Logement. Il l'a fait, à hauteur d'un milliard d'euros, pour avoir plus de poids dans le choix des projets afin qu'ils incluent des aménagements urbains, clubs de football, écoles et autres. Néanmoins, quand j'ai avancé que l'État pourrait décréter que tout projet ANRU devrait comprendre une école, on m'a fait une réponse que je trouve très juste : cela dépend du projet des élus locaux. La même chose vaut pour les installations sportives. Aujourd'hui, l'État revient dans l'ANRU pour pouvoir accompagner les élus locaux dans l'investissement sur des ouvrages publics à rénover, parallèlement aux logements, stades, gymnases ou écoles.