Quand on parle de l'Europe, je pense qu'il y a beaucoup de points communs entre les groupes politiques. J'appartiens à la majorité de ceux qui croient en l'Union européenne, qui croient qu'on doit se battre pour préserver les droits de l'homme. Vous avez bien fait de rappeler qu'une démocratie se mesure à la manière dont la presse est traitée, à l'équilibre entre les pouvoirs judiciaire et exécutif. Cela compte beaucoup dans l'adhésion d'un État membre à l'Union européenne. On ne peut pas adhérer, chapitre par chapitre et puis, au gré d'un changement de gouvernement, remettre en question un sous-chapitre. L'Union européenne doit se doter de leviers pour mettre l'accent sur ce point, sous la forme de contrôles ou de sanctions. J'adhère à vos propositions, même si on en connaît bien les limites. J'ai une question concernant le semestre de l'État de droit, qui est une bonne proposition. Les pays qui seront contre cette proposition seront ceux qui ne veulent pas être contrôlés. Je ne vais pas les citer, vous les connaissez aussi bien que moi. J'arrive de Hongrie et de République Tchèque, dans le cadre de mes fonctions à l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, et j'ai été surpris d'entendre certains parlementaires hongrois, j'ai cru revenir quarante ans en arrière. Le semestre de l'État de droit est une bonne proposition, je la voterai. Mme Karamanli a parlé de la Cour européenne des droits de l'Homme, qui est l'émanation du Conseil de l'Europe. Est-ce que vous avez pu rencontrer des membres de la Cour européenne des droits de l'homme et des parlementaires des pays, tendant à dériver par rapport à nos exigences européennes ?