Pour compléter les propos de Vincent Bru sur la liberté de la presse, je vais vous donner quelques exemples patents. En Pologne, tous les directeurs de radio et de télévision publiques ont été remplacés par des militants du parti majoritaire au pouvoir, ce qui s'est traduit par le licenciement de 225 journalistes. Tomasz Piatek, journaliste d'investigation à Gazeta Wyborcza, quotidien d'opposition, est actuellement poursuivi devant un tribunal militaire pour avoir publié un livre critique intitulé « Macierewicz et ses secrets » sur le ministre de la défense. En Hongrie, l'organe décrit par Vincent Bru, permet de contrôler et suggérer des contenus et peut désormais obliger les médias publics et privés, en les menaçant de lourdes peines financières, à corriger des informations pour manque d'objectivité politique. Je précise que la directrice qui vient d'être nommée à la tête de cet organe est une proche du Premier ministre. Voilà où en est la presse, qui à mon avis, n'est pas en mesure de jouer le rôle de chienne de garde qu'évoque la Cour européenne.