Cet amendement tend à augmenter les crédits alloués à l'aide au développement. Lors de la campagne pour les présidentielles, le Président Macron s'est engagé publiquement à porter ces crédits à hauteur de 0,55 % du revenu national brut. La France est en effet l'un des pays européens où cette aide est la plus faible, puisqu'elle n'y consacre que 0,32 ou 0,33 % du RNB, contre 0,7 ou 0,8 % au Royaume-Uni et en Allemagne.
Le Président de la République s'est donc engagé sur un taux de 0,55 %. Et 0,55 %, cela représente très exactement une augmentation de 6 milliards d'euros sur l'ensemble du quinquennat. L'an dernier, alors que je défendais le budget en ce domaine, vous nous avez expliqué que le montant restait inchangé en raison d'une divergence d'appréciation sur le montant initial. Ce n'est pas grave, avais-je alors répondu : si l'on n'augmente pas ces crédits de 1,2 milliard par an en commençant cette année-là, on les augmentera de 1,5 milliard par an à partir de l'an prochain, afin, je le répète, d'honorer les promesses du Président de la République.
Formidable, me suis-je dit : dans le cadre du PLF pour 2019, ce sont entre 1 et 1,5 milliard d'euros supplémentaires qui seront alloués à l'aide au développement, puisque nous parlons d'une promesse du Président de la République. Je suis personnellement engagé dans cette aide, notamment en Afrique. Et lorsque l'on veut l'utiliser pour y construire un puits ou un dispensaire, la réponse est qu'il n'y a pas d'aides pour cela, mais seulement des prêts ! Résultat : on nous rit au nez.
Je me félicitais donc du surcroît budgétaire attendu cette année. Or, mais peut-être me suis-je trompé dans mes calculs – c'est ce que vous m'expliquerez dans quelques instants, monsieur le ministre – , la mission « Aide publique au développement » augmente, en 2019, de 130 millions d'euros : cherchez l'erreur ! Il y a vraiment un truc que je ne pige pas.
Le Président Macron affirme que 1 milliard d'euros supplémentaire sont consacrés cette année à l'aide au développement. Mais cette somme ne correspond pas à des crédits de paiement : ce ne sont que des autorisations de programme ! Voyez l'erreur !