Il est vrai que nous avons déjà abordé cette question, mais cet amendement n'arrive en discussion que maintenant : il est dommage que le débat sur l'aide publique au développement ait lieu en deux temps, séparés par le débat sur les chambres de commerce et d'industrie, mais c'est ainsi, je n'y puis rien.
Je rappelle que la TTF finance par ailleurs le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Or la France accueillera en 2019 la conférence de reconstitution des ressources de ce fonds : il faudra être à la hauteur. La TTF finance en outre le Partenariat mondial pour l'éducation, auquel la France s'est engagée à consacrer 200 millions d'euros sur trois ans à partir de cette année. Elle finance enfin le Fonds vert pour le climat, destiné à soutenir les pays en développement dans l'adaptation au changement climatique – je vous rappelle, à ce propos, que nous sommes responsables plus qu'eux du changement climatique. Tout cela dans un contexte difficile, en particulier pour le Fonds vert pour le climat, à cause du désengagement des États-Unis.
Il faudra m'expliquer comment, avec une hausse de 130 millions d'euros seulement, nous pourrons honorer l'ensemble de nos engagements l'année prochaine, et respecter la trajectoire vers l'objectif de consacrer 0,55 % de notre PIB à l'aide au développement. Je maintiens donc cet amendement.