Vous êtes peut-être fatigué, monsieur le ministre, mais nous sommes en pleine forme : nous pouvons tenir toute la nuit, jusqu'au petit matin, sans difficulté.
Nous avons la chance, dans notre pays, d'avoir des métiers d'art formidables, assurés par des entreprises du patrimoine vivant. Or on sait bien que pour ces PME et PMI, l'important est la mise en réseau, les actions collectives. Que demande-t-on aux artisans, par exemple, quand on fait une opération collective de modernisation de l'artisanat ? Précisément de travailler en réseau, de mener des actions collectives.
Que vous ont donc fait ces comités professionnels de développement économique, monsieur le rapporteur général, monsieur le ministre ? Y a-t-il eu une fâcherie ? Éclairez notre lanterne, afin que nous comprenions pourquoi plus aucun métier d'art, soudainement, ne trouve grâce à vos yeux !
Lorsque la porcelaine, à Limoges, était en grande difficulté – cela intéressera peut-être nos collègues de la Haute-Vienne et ceux qui connaissent bien le Limousin – , elle a pu renaître grâce à quelques porcelainiers qui ont commencé à travailler en réseau et en ont fait la promotion. Au demeurant, il y a quelques mois, le Président de la République lui a fait honneur en achetant un magnifique service pour l'Élysée. Dans mon rapport spécial, j'ai soutenu cette belle initiative, qui a pourtant coûté 500 000 euros, prélevés sur le budget du ministère de la culture.