Dix-huit mois se sont écoulés sans que rien, ou presque, ne se soit passé.
J'ai longtemps cru, parce que l'ensemble des acteurs de santé partagent unanimement les mêmes constats, qu'il vous était possible, enfin, de réaliser les réformes que nous attendons tous.
Que la santé ne pouvait se payer de mots mais que, si les mots devaient ouvrir un chemin, seul le courage permettait de ne pas s'y égarer.
Que ce texte porterait haut les ambitions affichées par le Président de la République lors de son discours du 18 septembre dernier.
Que votre volonté de n'être ni de gauche, ni de droite, ou parfois de gauche, parfois de droite, aurait permis, au moins en matière de santé, de mobiliser toutes les énergies de cette assemblée, de reconstruire notre système de santé dans un climat d'écoute et de respect pour les initiatives prises ici ou là, sur ces bancs.
Que la transformation que vous affichez comme l'étendard de l'ambition présidentielle aurait pu recueillir notre soutien, un soutien qui vous aurait été acquis si les choses avaient enfin bougé, s'il y avait eu des actes juste après les mots.
J'ai longtemps cru que votre Gouvernement et votre majorité seraient plus ouverts au dialogue et aux projets et idées issus des autres bancs.
Et pourtant, depuis maintenant des années, notre collègue Gilles Lurton dépose systématiquement des amendements au PLFSS visant à verser la prime à la naissance deux mois avant le terme et non pas après l'accouchement.