Alors que cette proposition de bon sens n'a d'effet qu'en trésorerie mais ne nécessite pas d'inscription budgétaire nouvelle, votre majorité l'a rejetée massivement, refusant ainsi toute ouverture, y compris à l'un des siens, rejetant aussi l'intérêt même des familles, pour de sombres raisons idéologiques.
Alors que vous aviez promis, madame la ministre, dès votre prise de fonction, de ne procéder à aucun déremboursement de médicaments, trois ont été déjà supprimés de la liste de l'assurance maladie.
Alors que vous aviez promis, le 21 juin dernier, que vous annonceriez en juillet des mesures pour actualiser les procédures de traitement des appels au 15 et renforcer la formation des personnels régulateurs, rien n'est paru à ce jour.
Alors que vous aviez promis, le 9 avril dernier, que les tarifs intégreraient une forte incitation à la médecine ambulatoire, aucune disposition nouvelle ne va dans ce sens dans le projet qui nous est aujourd'hui présenté. Pourtant, en matière ambulatoire, tout reste à faire.
Alors que vous aviez promis un reste à charge zéro sans coût supplémentaire pour les assurés sociaux, l'étude publiée hier par Le Parisien montre qu'une famille avec deux enfants verra le coût de son assurance complémentaire augmenter de 2,5 %. Il en sera de même pour un étudiant, dont le budget modeste sera lui aussi grevé de 2,5 % supplémentaires. Mais le comble est atteint pour les retraités qui, après la hausse de la CSG, dont, si j'ai bien compris, vous refusez la progressivité, auront à subir une augmentation que le cabinet Santiane évalue à 9,4 %.