Madame la ministre, vous avez raison : il manque des médecins. Vous avez supprimé le numerus clausus ; je le répète, je vous en félicite. Enfin, nous allons avoir un nombre de médecins suffisant !
Il y a une maternité à Mont-Saint-Martin, commune située dans ma circonscription. Je suis allée voir un peu partout des gynécologues et obstétriciens qui venaient de finir leurs études pour leur demander s'ils ne voulaient pas venir y exercer. Eh bien, à chaque fois, la réponse est non. Savez-vous pourquoi ? Tout simplement parce que cela fait des années qu'ils entendent parler de menaces de fermeture en raison d'un trop faible nombre d'accouchements. Ces gynécologues et obstétriciens me répondent, avec beaucoup de sincérité, que s'ils vont quelque part, c'est pour pouvoir construire une vie de famille, avoir une maison, bref s'installer ; or, quand on a des doutes sur l'avenir d'un hôpital, on ne peut pas s'installer.
S'il manque des médecins dans certains hôpitaux, c'est donc aussi parce qu'on ne suscite pas l'envie de s'y rendre, vu qu'on les menace tout le temps de fermeture.