Ces deux amendements, comme ceux qui suivront, sont de bon sens. Nous sommes tous conscients, en effet, que la démographie médicale est particulièrement préoccupante. Jusqu'à présent, lorsqu'on parlait des difficultés dans les déserts médicaux, on pensait surtout aux secteurs ruraux. Or aujourd'hui, vous le savez bien, madame la ministre, l'ensemble du territoire est confronté à de très grandes difficultés, y compris en ville.
Vous avez formulé des propositions tout à fait intéressantes pour remédier à ce problème, mais leurs effets ne se feront malheureusement sentir que dans la durée, ne serait-ce que parce que les mesures relatives à la formation mettront du temps à donner des résultats. La suppression du numerus clausus, par exemple, n'aura pas des effets immédiats. Vous avez raison de vouloir prendre des mesures incitatives pour créer de nouvelles vocations mais on s'inscrit, là encore, dans le temps long.
Le recours à des retraités présente beaucoup d'avantages, d'abord parce que ce sont des professionnels disponibles, mobilisables immédiatement, et ayant souvent à coeur d'inscrire cet exercice à temps partiel dans leur parcours professionnel. Par ailleurs, ils présentent un intérêt tout particulier pour la patientèle, aux yeux de laquelle ils sont rassurants, du fait de leur expérience. Ils peuvent, en outre, assurer une transition, au travers d'un tutorat. Voilà pourquoi, madame la ministre, monsieur le rapporteur général, nous pensons que nous ferions oeuvre utile en adoptant cette mesure incitative, en réalité peu coûteuse.