Je ne suis pas d'accord avec M. Fabien Di Filippo, dont la position reflète une vision statique des choses. En réalité, nous entrons dans une dynamique particulière qui doit offrir à la France et à ses industriels une chance de devenir leaders dans un certain nombre de technologies alternatives. Le mouvement est déjà amorcé, et il l'est précisément grâce à la perspective de 2040. Il y a encore cinq ans, lorsque nous parlions du développement de l'hydrogène comme vecteur énergétique, on nous prenait pour des fous ! Or, des industriels, des universitaires, travaillent actuellement sur des projets d'utilisation de l'hydrogène pour produire de l'électricité à l'aide du photovoltaïque ou de l'éolien extrêmement puissants. La Chine est en train de réaliser un saut technologique dans ce domaine et, si nous prenons du retard, ces marchés vont nous échapper. Il faut donc conforter l'avance technologique dont nous bénéficions aujourd'hui. L'emploi industriel dépend aussi de notre capacité à innover. N'ayons pas une vision statique des décisions qui sont prises !