Madame Dufeu Schubert, je vous remercie d'avoir mis la lumière sur ce problème. Il est vrai que des produits utilisent l'image de l'alcool pour se vendre auprès des plus jeunes, ce qui peut influencer leur consommation plus tard. Vous avez cité les bonbons au goût de mojito, j'avais moi-même brandi en commission, lors de la discussion sur la taxe soda, une boisson « Mojito light », qui contenait douze ou treize grammes de sucre pour 100 millilitres et qui cumulait donc tous les inconvénients, un nom d'alcool et plein de sucres. C'est donc un vrai sujet.
Le concept de taxe n'est pas cher à cette majorité, et son élaboration dans ce domaine soulèverait la question de la référence alcoolique retenue pour dresser la liste des produits taxés. Par exemple, faudrait-il inclure les moquettes bordeaux ? Ce serait compliqué. Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs, et plutôt que d'instaurer une taxe, il conviendrait de travailler – je ne sais pas ce qu'en pense Mme la ministre – pour alerter sur les produits à référence alcoolique, quitte à interdire ceux qui promeuvent l'image de l'alcool auprès des jeunes consommateurs ou ceux qui utilisent cette image pour vendre davantage.
Je vous propose donc de retirer votre amendement, qui a été repoussé par la commission des affaires sociales.