En entendant M. Mesnier, j'ai eu l'impression que lorsqu'il a évoqué la carte de la consommation d'alcool, il parlait de la France entière, métropole et outre-mer. Le problème de santé abordé ici nous intéresse tous ; aucune étude ne démontre de façon probante que les effets néfastes de l'alcool sur la santé publique sont plus importants outre-mer qu'en métropole.
Il y a bien néanmoins un problème. Mais je dois rappeler ici que, qu'on le veuille ou non, nous vivons toujours une monoculture de la canne à sucre. Nous avons six distilleries en Guadeloupe, à peu près autant en Martinique. Cette filière représente 15 000 emplois. Si nous multiplions par sept, brutalement, les taxes sur le rhum, nous risquons de causer la perte de cette production locale, pourtant réputée dans le monde entier.
J'estime donc qu'il faut raison garder. Des études sont en cours. Les producteurs que nous avons rencontrés sont d'accord pour travailler avec le Gouvernement afin d'aller vers la mise en place d'un fonds qui financerait la prévention et les soins.
C'est la raison pour laquelle nous demandons un délai d'un an pour le début de la mesure, mais aussi un ajustement progressif sur une dizaine d'années.