Vous m'entendez, mais vous ne m'écoutez pas. Vous proposez d'établir une règle fondée sur un parti pris. À la différence des agences d'État, qui le connaissent beaucoup mieux que nous, j'ai du mal à savoir quel est le coût global des traitements innovants qui arriveront l'an prochain. Mais vous décidez, parce qu'il le mérite bien, de réduire de 1 % l'évolution du chiffre d'affaires.
Un conseil stratégique des industries de santé, qui s'est réuni sous l'égide de la ministre de la santé, du ministre de l'économie et du Premier ministre, a conclu au contraire qu'il fallait augmenter le taux d'évolution du chiffre d'affaires de 0,5 %. Cette augmentation de 0,5 % en régulation prix et volume sur les médicaments tient compte de l'arrivée de produits innovants, ce qui implique une baisse des prix très importante sur tous les médicaments qui sont déjà sur le marché et ont connu une période d'exploitation permettant aux laboratoires de réaliser des bénéfices.
Cette augmentation de 0,5 % est un plancher. Il y a peu de risques qu'elle soit fortement dépassée pendant l'année qui vient. Ce plancher s'accompagne d'une baisse des prix… Vous dites non ?