Monsieur le rapporteur, monsieur le secrétaire d'État, j'ai écouté avec attention vos arguments : ils ne m'ont absolument pas convaincu. Tout d'abord, l'année dernière, nous vous avions parlé de la législation européenne et, pour autant, la mesure n'avait pu être votée. Mais mieux vaut tard que jamais !
En l'occurrence, vous nous dites : « On est obligés en Europe mais ailleurs, on s'en fout ! » Cela fait 1,8 million de Français que l'on jette en pâture ! De plus, c'est une hérésie économique : ils n'investiront plus un euro en France, chez eux ! C'est incroyable ! Je vois bien que Mme Genetet évolue, peut-être parce que des élections se rapprochent – ou pas, d'ailleurs – ; en tout cas, c'est une bonne chose.
Mais je vous demande de prendre vos responsabilités : cela concerne près de 2 millions de Français ! 2 millions de Français qui n'oublieront pas ! C'est extrêmement important ! Je me rends de temps en temps dans des salons consacrés à l'investissement des Français de l'étranger : aujourd'hui, il n'y en a plus un qui veut investir chez lui, en France ! Ce n'est ni moral, ni économiquement justifiable ! Il faut aller jusqu'au bout. Vous êtes en train de faire une différence entre les Français habitant à Abidjan ou à Jérusalem et ceux habitant à Bruxelles ou à Genève, ce qui est tout à fait incroyable et illogique.
Nous avons demandé un scrutin public : nous regarderons avec attention qui vote quoi.