Dans le Val-de-Marne, 400 personnes environ sont placées sous surveillance électronique hors les murs, 150 environ sont en semi-liberté et 25 en placement extérieur, et nous manquons de places dans les structures d'accueil associatives, les centres d'hébergement et de réinsertion sociale.
Je suis très attaché à la notion de « prison utile » : une prison dans laquelle le condamné devient acteur de sa peine. C'est très difficile en cas de surpopulation, comme à Fresnes où le détenu doit demander toute chose, sans jamais avoir aucune autonomie. Le centre de détention de Mauzac, où l'on privilégie la détention en régime ouvert, est le contre-exemple de celui de Fresnes. Tout l'intérêt est de responsabiliser les individus, de les conduire à faire des choix. C'est ainsi que la prison peut leur être utile ; elle ne saurait l'être quand même pour prendre une douche il faut demander une autorisation. Il est difficile d'être responsable de soi-même dans de telles conditions.