Il s'agit donc bien de 42 millions d'euros qui seront mis à la charge des agriculteurs, sur une base qui n'est pas juste. Nous pouvons vous rejoindre, monsieur le rapporteur pour avis, sur l'objectif de diminution des engrais azotés présents dans l'eau ; je rappelle toutefois que le taux de nitrate a baissé au cours des dernières années, grâce à l'action des agriculteurs.
Vous considérez qu'il faut réduire le taux de nitrates d'origine minérale au profit des nitrates d'origine organique, mais il s'agit, dans les deux cas, de la même molécule, et un nitrate minéral bien utilisé se retrouve beaucoup moins dans l'eau qu'un nitrate organique mal utilisé. Il faut laisser aux agriculteurs le soin de choisir la meilleure solution, ce que nombre d'entre eux, d'ailleurs, font à la sortie de l'hiver en contrôlant les taux d'azote présent dans le blé de façon à mesurer au kilo près la quantité à utiliser.
Une réelle éducation reste à faire, mais la mesure que vous proposez relève de l'écologie punitive. Même un agriculteur qui fait un excellent travail pour n'utiliser que la quantité d'engrais suffisante sera taxé ; nous ne pouvons y être favorables.