Monsieur le Premier président, notre groupe tient à vous remercier pour la qualité de votre exposé et pour le travail fourni par la Cour des comptes. Ce document est extrêmement utile aux parlementaires pour mesurer l'impact des décisions qu'ils prennent ici même, ainsi que pour dégager des pistes de travail et des perspectives concrètes pour leurs futurs travaux.
Tout comme vous, monsieur le Premier président, nous saluons la très belle embellie des comptes de la sécurité sociale, inédite depuis dix-huit ans. Je suis fier d'appartenir à une majorité qui a voté un budget ayant permis ce retour à l'équilibre. Toutefois, cela ne suffit pas. Il nous faut poursuivre les efforts entrepris depuis plusieurs années pour que ces résultats s'inscrivent dans le temps. Plusieurs chantiers sont à l'ordre du jour : de meilleures coordination et fluidification des soins de ville, une refonte plus que nécessaire de notre système de santé – nous nous réjouissons de l'effort consenti dans le PLFSS pour assurer cet investissement en 2019 –, le développement de la télémédecine, ou encore le déploiement de plateformes de données de santé numérisées, devant nous permettre d'instaurer une meilleure circulation de l'information, source d'efficacité, de qualité des soins et d'économies.
À l'instar de ma collègue Audrey Dufeu Schubert, je souhaiterais revenir sur la question de la prévention. Nous savons que le coût des maladies chroniques pèse toujours plus lourdement sur les comptes de l'assurance maladie. C'est pourquoi il est nécessaire de développer la prévention primaire et l'éducation à la santé. Comment doit s'opérer, selon vous, la répartition entre l'État et l'assurance maladie dans ce domaine ? Aujourd'hui, l'État finance la prévention au travers des fonds d'intervention régionaux (FIR), tandis que l'assurance maladie intervient très peu en la matière. Pensez-vous que l'assurance maladie doive élargir son rôle pour s'occuper du financement de la prévention ?