J'aimerais attirer votre attention, monsieur le Premier président, sur le virage numérique qui se produit dans le domaine de la santé, avec le développement de l'e-santé et, notamment, de la télémédecine. Entrée depuis 2018 dans le droit commun des pratiques médicales selon le code de la santé publique, la télémédecine est enfin reconnue comme une solution d'avenir. Cette reconnaissance tardive, et encore ciblée, témoigne du retard français en la matière. Vous êtes-vous intéressés à cette évolution ? Quelles sont les préconisations de la Cour des comptes dans ce domaine ? Grâce au développement de l'intelligence artificielle, l'e-santé peut en effet offrir des gains de temps, une prise en charge plus rapide et un suivi amélioré des patients – autant d'évolutions majeures. Comment l'« e-santé » peut-elle nous aider à inventer de nouveaux modèles de soins ? Comment favoriser son déploiement ? Comment accompagner financièrement et opérationnellement le développement de nouvelles technologies au service des patients ?
Depuis plusieurs années, la Cour des comptes plaide pour un examen conjoint des recettes de l'État et de la sécurité sociale. L'autonomie relative des finances sociales à raison de la nature des recettes – cotisations – ou des dépenses – prestations – a-t-elle encore, selon vous, une justification ? Comment faire évoluer cette discussion commune ?