Je voudrais également souligner l'attachement de notre commission aux droits de l'opposition. Ainsi, même s'il ne s'agit que d'une faculté qui lui était laissée, elle a accepté, de manière inédite, la désignation anticipée d'un député de l'opposition en qualité de rapporteur sur l'application de la loi, dont la contribution figure dans le rapport, ainsi du reste que celles de deux autres groupes de l'opposition. J'ai rappelé en commission l'existence de cette faculté, offerte en vertu de notre règlement mais à laquelle il n'a quasiment jamais été recouru ces dernières années.
Un large débat, une présence nourrie tout au long de l'examen : voilà qui est de nature à donner satisfaction à un président de commission. Nos débats ont été sereins et je vous invite à les visionner dans leur intégralité, et non pas de façon tronquée. Leur qualité a été reconnue par les groupes à la fin de nos travaux, mais je ne cesse de recevoir, via les réseaux sociaux, des insultes – parfois un tantinet sexistes – et même des menaces de mort par guillotine, instrument barbare que je croyais pourtant banni. Ce n'est pas ma conception du débat démocratique. L'un de nos commissaires m'a rappelé en commission que nous étions regardés, observés. Cela ne me gêne pas : nos travaux sont transparents et ne sauraient donc faire l'objet d'autres interprétations.
Je tiens cependant à dire très solennellement que je n'accepterai jamais d'exercer mon mandat sous la pression et les menaces de qui que ce soit.