Madame la députée, votre amendement supprime des crédits du fonds vert, dont je soulignais tout à l'heure l'utilité. Je m'étonne surtout de la raison que vous invoquez : selon vous, ce ne serait pas du vrai argent et ce ne seraient pas de vrais projets. Or, ce sont, au total, 36 millions d'euros de bonification. L'Agence française de développement – AFD – accorde 325 millions d'euros de prêts et finance ainsi 1,3 milliard d'euros de vrai argent pour de vrais projets, qui sont précisément ceux dont vous considérez qu'ils doivent être financés. Ils le sont donc.
En matière de continuité territoriale, les crédits sont préservés, comme je l'ai déjà dit. Ce sont ainsi plus de 2 millions d'euros supplémentaires qui sont destinés à moderniser LADOM. Le fonds d'échanges à but éducatif, culturel et sportif – FEBECS – est à nouveau doublé : on est bien, là encore, au rendez-vous des besoins. Quant à la ligne budgétaire unique – LBU – , elle ne diminue pas et le produit des cessions des sociétés immobilières d'outre-mer – SIDOM – sera versé, comme je l'ai dit tout à l'heure, en loi de finances rectificatives. Enfin, le Gouvernement vient d'annoncer 17 millions d'euros supplémentaires pour agir dans le domaine de l'accession à la propriété et de l'aide à la rénovation : cet amendement sera, lui aussi, porté. Vous dites, enfin, que l'action « Conduite des politiques publiques » accuse une baisse de 18 % : c'est normal, car il s'agit de la ligne budgétaire qui finançait les assises des outre-mer ; celles-ci étant terminées, nous n'avons pas renouvelé ce budget.
Il faut nous dire des choses vraies pour pouvoir, le cas échéant, mettre en place de nouveaux projets, mais il ne faut pas réduire à néant des efforts engagés depuis de très nombreuses années, notamment pour ce qui concerne le fonds vert, dont nous avons tous besoin.