Madame la députée, le plan que vous sollicitez existe déjà sous la dénomination d'Eau DOM. Ce plan a été lancé en juin 2016 et se décline au travers de contrats de progrès. Il s'agit, en effet, de permettre aux collectivités de répondre aux besoins considérables en matière d'investissement. Reconnaissons, toutefois, et M. le rapporteur spécial l'a dit, que les causes de cette situation sont connues et que cette compétence ne relève pas de l'État, même si celui-ci doit être aux côtés des collectivités en la matière.
Sur la période 2019-2022, près de 80 millions d'euros sont prévus au titre de l'Agence française pour la biodiversité, et le triplement des crédits en provenance du Fonds européen d'intégration, dits « crédits FEI », permettra également d'apporter une partie de la réponse, de même que l'augmentation des moyens dédiés aux contrats de convergence. En outre, la reconduction du fonds vert permettra aussi des financements pour les projets en matière d'eau et d'assainissement, car il s'agit bien d'une adaptation.
Madame la députée, vous le voyez, ce n'est pas un euro que prévoit le Gouvernement pour résoudre cette problématique, mais bien des millions, mis à la disposition des collectivités pour répondre aux énormes besoins des territoires d'outre-mer. Chacun a ses responsabilités et, en la matière, les fuites d'eau ne sont pas qu'aux robinets… Avis défavorable.