Je suis profondément déçu de découvrir à l'instant ces chiffres, et je rejoins Ericka Bareigts quand elle dénonce le fait que nous n'ayons pas eu le DPT plus tôt – j'ai sacrifié mon dessert pour pouvoir l'analyser très rapidement ! Je me suis rendu compte que la dotation pour la Guyane était en diminution de 18 millions d'euros, comme la collègue vient de le dire.
Je ne vais pas faire le florilège de tout ce que j'y ai constaté, mais j'ai noté que des programmes ont subi une véritable saignée : le programme 138 « Emploi outre-mer » baisse de 79 %, le programme 112 « Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire » de 61 % sur trois ans, le programme « Administration pénitentiaire » de 35 % sur trois ans également, les crédits alloués à la culture baissent de 39 % en un an.
Madame la ministre, vous disiez tout à l'heure qu'il faut utiliser les bons chiffres : hélas ! nous nous rendons compte qu'au moment où je vous parle, nous ne savons pas lesquels sont réellement les bons. Si l'on veut vraiment travailler à l'amélioration de l'attractivité du territoire, il y a des lignes de force sur lesquelles on ne peut être fébriles. Or quand je vois les diminutions drastiques opérées sur certains programmes tels que l'emploi outre-mer, je me dis qu'on a tout fait sauf ce qu'il aurait fallu pour permettre à nos territoires de progresser. Je regrette fondamentalement que les choses se passent ainsi au cours d'un débat qui en réalité n'en est pas un.