Il s'agit de demander un rapport qui nous permettrait de disposer d'éléments clairs permettant de distinguer, d'une part, ce qui peut relever, pour certaines entreprises ou catégories d'entreprises, d'un effet d'aubaine par rapport aux aides économiques versées au titre de la mission « Outre-Mer » et, d'autre part, ce qui peut relever d'un réel soutien à l'autonomie des collectivités d'outre-mer et d'une incitation financière à l'emploi.
Compte tenu de la situation actuelle, du plaidoyer de Mme la ministre en faveur de l'attractivité économique, du retard pris et des problématiques liées, sur ces territoires, aux effets d'aubaine de nature économique, il nous semble qu'un rapport sur la question ne serait pas superflu, si l'on veut véritablement se donner les moyens d'un développement économique endogène en lien avec la transition écologique.
Je réponds, madame la ministre, à votre précédente intervention. Je ne suis pas élue de la Guyane, mais je m'y suis rendue. J'ai été très heureuse d'y rencontrer des citoyens et des professionnels comme les membres du Centre national de préservation de la forêt amazonienne. Je suis aussi élue de la République et il me semble qu'il est de ma responsabilité de défendre l'intérêt de nos concitoyens et de nos concitoyennes de Guyane, parce qu'il y va de notre intérêt commun.
Si nous faisons ces demandes de rapports, c'est parce que nous pensons qu'il serait utile de se pencher plus précisément sur des problèmes qui ne sont toujours pas réglés. Or le retard pris s'agissant des outre-mer est, comme cela a été dit, endémique et systématique. Madame la ministre, vous avez peut-être siégé sur les bancs de cette assemblée pendant dix, vingt ou trente ans, mais cela fait dix, vingt ou trente ans que ces problèmes sont dénoncés et qu'aucune solution ne leur est apportée. C'est pour cette raison que nous insistons sur ce rapport, comme nous avons insisté sur le précédent. Je ne crois pas que ce soit être à la hauteur des attentes et des exigences tout à fait légitimes de nos concitoyens et de nos concitoyennes que de les rejeter d'un revers de main.