Monsieur le ministre, vous parlez de rationalisation, de réforme constitutionnelle, de nouvelles attributions accordées au CESE mais la moindre des choses aurait été de ne pas augmenter du tout le budget de cette institution. Or, vous louez ses efforts pour verrouiller les dépenses alors qu'elles sont en hausse perpétuelle, et que la légitimité de cette chambre est fortement remise en cause. Ce n'est pas moi qui le dis, mais cette enquête menée par les journalistes. Je vous invite d'ailleurs à la lire car elle est très approfondie et nous apporte des informations très instructives quant au taux d'absentéisme des conseillers, aux salaires et aux indemnités versés. C'est un gros système qui tourne à vide, très peu saisi pour avis par le Parlement, à tel point que le CESE en est réduit à s'autosaisir.
J'ai bien entendu vos arguments mais je ne comprends pas que vous préfériez laisser la situation en l'état dans l'attente de la réforme constitutionnelle et allouer pendant un an encore à cette institution un budget très important et en augmentation, alors que des efforts considérables sont demandés aux Français, à commencer par les retraités.