Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mardi 30 octobre 2018 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Mission conseil et contrôle de l'État (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Quand je lis dans le « bleu » que « le CESE s'inscrit résolument dans une démarche de performance globale et de meilleure utilisation des deniers publics dans un contexte de nécessaire redressement des finances publiques », j'en suis un peu attristée, je l'avoue. Cela ne suffit pas ! La montagne des beaux discours accouche souvent d'une souris et l'on prend vraiment les Français pour de perpétuelles vaches à lait. En 2017, le taux de prélèvement obligatoire a atteint 45,3 % du PIB. Les Français doivent se serrer la ceinture, mais on s'aperçoit que tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. Dans cette République où le mot « égalité » figure partout, la réalité nous rappelle l'inégalité de traitement entre les Français. Car le budget du CESE n'est pas strictement identique à celui de l'année dernière, comme je l'ai rappelé. Pour 2019, il sera augmenté de 185 811 euros.

Est-ce à dire que les avantages qui fleurissaient de ci de là n'ont pas vraiment été réduits, ni contrôlés ? Je pense au salaire moyen des agents, qui avoisine les 4 000 euros par mois, aux 150 000 euros annuels attribués au secrétaire général, au fait que certains agents puissent ne travailler, en moyenne, qu'un jour sur deux sur une année, aux pensions diverses et variées versées aux anciens du CESE, aux indemnités de frais, pour un taux d'absentéisme largement supérieur aux 30 % ou 35 % officiels.

Vous avez beau insister sur les efforts consentis par le CESE, son utilité future et son caractère indispensable, à 40 millions d'euros par an, le contribuable peut considérer que le coût de cette planque destinée aux « recalés du suffrage universel » est excessif, surtout s'agissant d'une institution dont beaucoup cherchent l'utilité et la légitimité.

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